Bon alors voila, aujourd’hui
je viens de finir ma première journée de cours. Normalement, dans un monde où
la fatigue n’est qu’un rêve à dormir debout, je devrais étudier, enfin lire.
Syllabus après syllabus, pages après pages, mot après ... (Tu comprends, la
suite, non ?) je me retrouve dans la bibliothèque d’Akureyri, j’allume mon
pc et puis boom, j’ai internet. Sans rien faire, juste comme ça. (Les dieux d’Eduroam
ont encore frappé. [notez, que même sans eduroam, j’aurais pu me connecter. J’ai
reçu mes identifiants UNAK – comprendre Université d'Akureyri- aujourd’hui. « Si
si, rpz la seucla » comme disent les jeunes chouettes et branchés des
quartiers en vogue.]- Si ce n’est pas un appel, que dis-je, une perche tendue
vers la piscine de la procrastination, je ne sais pas ce que c’est. Et puis, me suis-je dit « Romain ! [Regardez
moi ce beau vocatif !] Tu pourrais très bien passer ton temps à écrire un
blog. » « Un blog ? » me répondis-je sur un ton mêlant la
surprise et la tentation. « Mais en voila un idée qui prend du temps ! »
Et voila, comment tout a commencé !
Vraiment ?
Ce dimanche 9 août, quand je mangeais ce sandwich dans ce Panos dans la zone internationale, après la sécurité, à l’aéroport de Zanventem, je ne me rendis pas compte tout de suite que cela allait être mon dernier repas avant longtemps. J’imaginais seulement qu’il allait être mon dernier sandwich à l’américain avant longtemps (apparemment c’est belge, cette bonne bêtise-là.) Je l’engloutis donc sans retenue. Cinq minutes montre en main, il était 13h15, l’embarquement était censé être à 13h20. Ni une ni deux, je filais vers la porte A49 pour m’apercevoir qu’en fait, les passagers du vol précédent descendaient seulement de notre avion, enfin du leur. Si vous avez déjà attendu longtemps pour embarquer, vous comprendrez aisément mon impatience.[1] Quand nous avons enfin pu embarquer, après une dizaine de minutes, j’eu la chance de découvrir mon premier boeing 757 de l’intérieur. Oufti, que c’est grand ces machins. Avec une première classe, rebaptisée « Saga Class » pour l’occasion, dont les fauteuils prennent deux sièges « normaux. » Marchant le long d’une allée centrale gigantesque aussi, je trouvai enfin mon siège, 22C, avec un écran tactile pour regarder à peu prés ce que tu veux. (Bon, d’accord, toi là-bas, le lecteur qui est déjà allé aux États-Unis, ça te parait ridicule, je sais. Mais, pour moi, petit européen que je suis, ça en jetait pas mal.)
Ce dimanche 9 août, quand je mangeais ce sandwich dans ce Panos dans la zone internationale, après la sécurité, à l’aéroport de Zanventem, je ne me rendis pas compte tout de suite que cela allait être mon dernier repas avant longtemps. J’imaginais seulement qu’il allait être mon dernier sandwich à l’américain avant longtemps (apparemment c’est belge, cette bonne bêtise-là.) Je l’engloutis donc sans retenue. Cinq minutes montre en main, il était 13h15, l’embarquement était censé être à 13h20. Ni une ni deux, je filais vers la porte A49 pour m’apercevoir qu’en fait, les passagers du vol précédent descendaient seulement de notre avion, enfin du leur. Si vous avez déjà attendu longtemps pour embarquer, vous comprendrez aisément mon impatience.[1] Quand nous avons enfin pu embarquer, après une dizaine de minutes, j’eu la chance de découvrir mon premier boeing 757 de l’intérieur. Oufti, que c’est grand ces machins. Avec une première classe, rebaptisée « Saga Class » pour l’occasion, dont les fauteuils prennent deux sièges « normaux. » Marchant le long d’une allée centrale gigantesque aussi, je trouvai enfin mon siège, 22C, avec un écran tactile pour regarder à peu prés ce que tu veux. (Bon, d’accord, toi là-bas, le lecteur qui est déjà allé aux États-Unis, ça te parait ridicule, je sais. Mais, pour moi, petit européen que je suis, ça en jetait pas mal.)
Bien sûr, cela va
presque de soi maintenant, nous eûmes du retard pour décoller. Et un bébé
pleurait, il y a toujours un bébé qui pleure dans les longs voyages ainsi. L’américain
à côté de moi, me dit qu’il voudrait passer pour aller chercher des écouteurs
dans son sac, je me dis que c’était pas une mauvaise idée de prendre les miens,
on se remet à nos places, on se met tous les deux un petit film[2]
sur nos écrans respectifs. Et boom, la paix. Nous arrivâmes à Reykjavik sans
encombre, avec un petit ving minutes de retard, ce qui gâcha mes plans de trouver
un petit truc à manger. Je courus jusque la porte d’embarquement F-chiffre, pour
me rendre compte encore une fois, que l’embarquement ne se faisait pas !
Nous étions donc une dizaine à attendre sagement, d’embarquer. A un moment, v’la-ti-pas[3]
que le monsieur au guichet nous fait signe d’avancer. Nous présentâmes donc nos
billets, et nous montâmes dans un bus. Oui, oui, un bus.
Une fois les portes du
bus closes, il démarra et nous conduisit de l’autre côté de l’aéroport, où un
petit avion (un Fokker 50) nous attendait sagement. Là aussi, nous décollâmes
avec un peu de retard. Le plus drôle, selon moi, c’était l’hôtesse qui se
présente, qui présente l’appareil et puis, qui par flegme ou par dépit, nous
dit dans le micro : « voila, je ne vous ferai pas la démonstration
de la ceinture de sécurité, ni des consignes pour quitter l’appareil. » C’est
toujours rassurant. J’avais une allemande à côté de moi, on a échangé
deux-trois phrases. Nous avions tellement l’air stressé qu’on n’aurait pas su
dire plus, même avec toute la bonne volonté du monde. Arrivés, sain et sauf, à
Akureyri, nous sortîmes de l’avion, sur un termac nous accueillant
chaleureusement, avec de la pluie, du vent, et ce doux air de l’aventure qui
pointe son nez. En rentrant dans l’aéroport, mes compagnons de bonne fortune et
moi-même avons pu nous rendre compte que nous étions face au plus petit tapis
roulant au monde[4].
Ma valise arriva quelques minutes après et je pus me rendre de façon presque
immédiate, en marchant 5km sous la pluie et le vent glacial, chez Greita et sa
fille, des Islandaises qui louent une chambre, à petit prix (islandais). Toutes
les deux fans de Liverpool FC. Car oui, la maison était décorée à l’éffigie du
club scousien. Nous avions donc déjà un sujet de conversation tout tracé.
*
Les premiers jours m’ont surtout servi à découvrir la ville, et aussi à comprendre, par exemple, que TOUS les magasins n’ouvrent qu’à 10h et ferment TOUS vers 18h30 – 19h. Vous vous souvenez du sandwich de Zaventem ? « Oui, oui, l’américain » entends-je scander la foule. Et bien, j’ai dû attendre 10h du matin, le lendemain, pour aller acheter quelque chose à manger. J’ai aussi découvert que les bus sont gratuits ici, mais bon, j’aimerais quand même bien me renseigner sur les prix des vélos. Ça pourrait être pas mal, surtout vu toutes les côtes des la région. Il y a aussi des trucs bien amusants, comme par exemple, le lidl/aldi/fakta local s’appelle "Bonus" et a pour emblème un cochon-tirelire rose fluo qui me fait beaucoup rire. En général, l’islandais ( la langue) m’amuse aussi. C’est beaucoup moins gravier dans la gorge que le danois, beaucoup plus chantant. C’est sympa. Si j’ai le temps, et c’est un gros « si » je prendrais des cours. Apparemment, c’est encore une langue plutôt facile. ;-)
Les premiers jours m’ont surtout servi à découvrir la ville, et aussi à comprendre, par exemple, que TOUS les magasins n’ouvrent qu’à 10h et ferment TOUS vers 18h30 – 19h. Vous vous souvenez du sandwich de Zaventem ? « Oui, oui, l’américain » entends-je scander la foule. Et bien, j’ai dû attendre 10h du matin, le lendemain, pour aller acheter quelque chose à manger. J’ai aussi découvert que les bus sont gratuits ici, mais bon, j’aimerais quand même bien me renseigner sur les prix des vélos. Ça pourrait être pas mal, surtout vu toutes les côtes des la région. Il y a aussi des trucs bien amusants, comme par exemple, le lidl/aldi/fakta local s’appelle "Bonus" et a pour emblème un cochon-tirelire rose fluo qui me fait beaucoup rire. En général, l’islandais ( la langue) m’amuse aussi. C’est beaucoup moins gravier dans la gorge que le danois, beaucoup plus chantant. C’est sympa. Si j’ai le temps, et c’est un gros « si » je prendrais des cours. Apparemment, c’est encore une langue plutôt facile. ;-)
Mercredi (hier) vers 14h, j’ai déménagé. En effet, l’université a réservé, pour nous pauvres étudiants sans logements pour les cours intensifs, des lits dans le motel le plus populaire du coin. Un motel qui me rappelle le Jørgensen à Copenhague.[5] Avec ces lits deux-étages, ces chambres de six personnes, ces douches à la cave et le petit déjeuner inclus dans le prix. En parlant d’inclusion, l’eau est gratuite quasiment dans les restaurants ici. (j’en ai pas fait beaucoup, mais pour le moment, ça a l’air de se maintenir comme théorie.) Nous sommes trois dans ma chambre. Enfin, nous étions trois, jusque hier vers 23h30, quand trois touristes américains ont débarqué avec fracas. En effet, ici, on loue le lit, et pas la chambre, ce qui fait que tu peux te retrouver dans une chambre de six, tout seul, ou avec cinq personnes que tu ne connais pas. J’aime encore bien le concept, sauf, bien sûr, quand ils te donnent des envies de meurtres à 23h30, alors que tu viens à peine de t’endormir.
Aujourd’hui, j’ai eu mes
premiers cours, rencontré mes premiers camarades de classe (mis à part ceux que
j’avais déjà vus au motel.) et atténué les doutes/craintes que j’avais. J’avais
peur d’être un peu à la masse (oui, il y avait des lectures à faire avant les
cours, et j’ai survolé la plus grosse partie, tellement il y avait à lire.) Je
m’attendais à avoir une armada d’étudiants prêts, connaissant déjà tout sur
tout. Et en fait, je vois que nous avons tous brièvement lu les syllabi. Par
contre, je suis un des plus jeunes – si pas le plus jeune – Tous les autres,
doivent avoir plus que 25 ans. Pour les deux semaines (10 jours, ok ...) qui
viennent nous sommes tous réunis à Akureyri. Que ça soit les étudiants des îles
Féroés, du Groenland ou de Reykjavik. Tous dans le nord de l’Islande, avec
nous, pauvres étudiants en Polar Law. La première grosse bonne surprise a quand
même été que la prof principale a un énorme accent écossais – elle est
écossaisse [ça reste dans une logique cohérente] – super méga joli de la mignonittude suprême. La deuxième est qu’au
moins la moitié du groupe parle danois, ce qui m’a déjà laissé l’occasion de ne
pas rouiller. (Même si je dois t’avouer, toi, lecteur avide de révélations, je
préfère parler anglais.)
Bon allez, je file ! Sinon les supermarchés vont fermer avant que je ne sois redescendu dans le centre ville !
[1] Si vous aussi vous avez déjà dû attendre, trépignant d’impatience,
devant une porte d’embarquement, avec un sac à dos relativement lourd, appelez
le : 012 345 678 900. Un service d’aide est en train d’être mis en place.
[2] Pour lui, c’était un truc avec des booms booms explosion, et pour ma
part j’ai regardé « Kingsman : The Secret Service » : un
film d’espion totalement barge avec Colin Firth <3 (donc, oui, un bon film !)
[3] V’la-ti-pas © est une expression déposée. Pour toute
réclamation concernant l’utilisation de cette expression veuillez-vous adresser
directement à Marie Boreux au numéro suivant : 04xx xx xx xx
[5]Casse-dédi aux canetons!
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